Les implants dentaires sont des vis en titane qui sont placées dans les os de la mâchoire et qui servent de support à la reconstruction prothétique. En pratique, les implants remplacent les racines des dents extraites.
Contrairement à ce que l’on dit souvent, les implants ostéo-intégrés ne sont pas sujets au rejet. En effet, le matériau qui les compose, le titane, est un matériau absolument biocompatible, c’est-à-dire qu’il est reconnu par l’organisme comme un élément naturel. Le principe biologique sur lequel repose le succès des implants est ce que l’on appelle l’ostéointégration. Ce phénomène biologique, décrit pour la première fois en Suède par le professeur P.I. Branemark en 1965, représente la capacité de l’os à se cicatriser autour du titane, entraînant un contact intime et parfait avec celui-ci. Cette caractéristique rend les implants pratiquement immobiles et capables de remplacer les dents perdues.
Deux phases sont nécessaires pour l’utilisation des implants. La première, appelée phase chirurgicale, consiste à insérer les implants eux-mêmes dans l’os de la mâchoire. Après une période de cicatrisation qui peut varier de 3 à 6 mois, l’ostéointégration proprement dite a lieu.
Une fois l’ostéointégration réalisée et la gencive cicatrisée autour de l’implant, le prothésiste peut prendre des empreintes et traiter les implants de la même manière que les racines des dents naturelles.La phase prothétique se termine alors par l’insertion des couronnes ou des bridges indiqués pour ce type de patient.
À la fin de la thérapie active, le patient est toutefois appelé à adhérer à la thérapie de maintenance. Des contrôles périodiques, au cours desquels les implants sont vérifiés et nettoyés, garantissent le succès de la thérapie dans le temps et préviennent les problèmes futurs.
Des études de plus de 20 ans, menées en Suède et aux États-Unis, ont montré que les implants sont une thérapie très fiable, avec un taux de réussite compris entre 85 et 95 %.
Ce chiffre est encore plus significatif si on le compare à d’autres thérapies qui, en moyenne, n’obtiennent pas de tels résultats. Bien que limités en nombre, les échecs existent.
L’échec survient dans un faible pourcentage de cas qui varie en fonction du site anatomique et du patient. Les échecs implantaires peuvent être divisés en deux grandes catégories : les échecs chirurgicaux (précoces) et les échecs tardifs. Les causes des échecs chirurgicaux peuvent être un traumatisme chirurgical excessif, une infection précoce du site implantaire, la présence de conditions anatomiques défavorables (mauvaise qualité et quantité d’os), des maladies systémiques (diabète non contrôlé) et certaines habitudes du patient telles que le tabagisme, la consommation d’alcool ou de drogues.
Les échecs tardifs peuvent être causés par une surcharge occlusale (c’est-à-dire un contact traumatique entre les deux arcades dentaires, le bruxisme ou le clenching), le développement d’infections chroniques de type parodontite appelées péri-implantites, un entretien hygiénique insuffisant de la part du patient et des conditions anatomiques défavorables telles qu’une mauvaise qualité de l’os alvéolaire.
Tous les patients ne sont pas candidats à la pose d’implants.
Les techniques chirurgicales modernes de régénération osseuse ont considérablement réduit le nombre de ceux qui ne peuvent pas recevoir d’implants ostéo-intégrés.
Les facteurs qui constituent des contre-indications à ce traitement sont les maladies systémiques telles que le diabète décompensé, les maladies cardiovasculaires majeures, les maladies du sang et de la coagulation, l’ostéoporose sévère et le tabagisme excessif.Le tabagisme, en particulier, peut à lui seul doubler le nombre d’échecs. En outre, les patients dont les compétences en matière d’hygiène bucco-dentaire à domicile sont médiocres ou peu motivés ne peuvent pas être considérés comme de bons candidats pour cette forme de rééducation.
L’implantologie guidée est une technique moderne de pose d’implants dentaires chez les patients souffrant d’édentation (absence d’une ou plusieurs dents) ou ayant subi une extraction dentaire. La cavité buccale du patient est scannée à l’aide d’un logiciel, créant ainsi un modèle 3D sur lequel le dentiste peut planifier l’intervention et la pré-visualiser.
La principale force de cette technique est qu’elle permet de réaliser l’intervention exactement comme elle a été programmée sur l’ordinateur.
Quand l’utilise-t-on ?
S’il vous manque une dent ou si une dent cassée et très abîmée doit être retirée, la meilleure solution est toujours d’utiliser un implant dentaire : en effet, l’implant est l’artefact prothétique le plus proche de la dent naturelle et sa mise en place n’implique pas les dents adjacentes. Il est essentiel qu’un implant dentaire ait un aspect naturel tant sur le plan esthétique que sur le plan fonctionnel (mastication) : pour obtenir ce résultat, la pose doit être parfaite.
L’implantologie guidée par ordinateur réduit considérablement le risque d’erreur humaine en aidant à planifier la procédure la plus sûre et la plus efficace avec le meilleur résultat esthétique.
En outre, l’implantologie guidée aide le dentiste à superposer le pilier (l’élément prothétique qui relie la vis insérée dans le tissu osseux à la couronne dentaire visible) et donc à prévoir l’espace nécessaire à la pose de la couronne.
L’un des plus grands avantages pour les dentistes qui utilisent cette technique est la certitude des résultats obtenus.
Comment cela fonctionne-t-il ?
La première étape consiste à effectuer un examen buccal du patient : la cavité buccale est scannée à l’aide du scanner 3D afin d’assembler le modèle numérique de la dentition. Le Cone Beam CT (c’est le nom de la technologie) capture des informations cruciales telles que la position des nerfs sensoriels, la position du sinus maxillaire et d’autres repères anatomiques.
Cette simulation est ensuite envoyée à des centres spécialisés qui créent un guide chirurgical utilisé pour réaliser l’opération sans couper la gencive : la vis est alors placée à l’intérieur des tissus, puis la couronne dentaire visible.
Grâce à la planification précise qui précède l’intervention, celle-ci est réalisée rapidement.
Les avantages de l’implantologie guidée